mardi 10 janvier 2017

Mais il a la vie dure, le salaud...

« Je ne sais même pas pourquoi j’écris tout ça. Mettons que j’écris comme les autres jouent au bridge ou font des mots croisés. Pour tuer le temps. Mais il a la vie dure, le salaud. » p.51

« Ecrire, c’est encore ce que je fais de moins mal. Ressource d’infirme. Les écrivains sont probablement tous ainsi, les vrais. Pas étonnant qu’ils se fassent rouler… » p.61

« Ils ont raté pas mal de choses. A peu près tout, si on regarde bien. Mais ils ont réussi à devenir vieux, c’est appréciable. Surtout si on tient compte de toutes les ressources de la civilisation pour abréger l’existence de l’être humain. » p.115-116

« […] pour le lecteur la fonction et la justification du livre est non de divertir, mais d’avertir. De nous secouer et de nous éveiller, et de nous coller de force la face contre la réalité de l’homme et la réalité du monde. » p.170-171

Georges HyvernaudFeuilles volantes, Editions Le Dilettante.

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