Chaque après-midi, elle venait commencer son quart pas très loin de la porte Saint-Denis, son gosse Riri qui avait bien neuf ans, avec elle. C’est mon Julot à moi elle disait en rigolant. Elle amenait le môme qu’elle avait été prendre à la sortie de l’école où qu’il s’instruisait, et elle le planquait dans un petit bistrot.
Riri lui servait de coffre-fort, comme elle avait jamais été vernie, il lui arrivait de se faire piquer son fric par son client, alors à chaque passe, elle rappliquait au bistre et envoyait la comptée à Riri qui planquait le tout sur lui, un peu fiérot qu’il était. […] »
Robert Giraud, Le vin des rues, Editions Stock, 1955.
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