«[…] Ce qu’il y a : c’est que les éditeurs ont très bien pris leur parti de la voyoucratie libraire actuelle qui consiste à ne plus «suivre» un livre mais à tirer des «nouveautés» comme Piaf tire ses chansons – on épuise d’un seul service d’office ta nouveauté <2 ou 4 ans de boulot> et toi auteur TU PEUX CREVER…
Le public s’en fout l’éditeur s’en fout ! (plus les comptes d’auteur bien entendu) La qualité ne compte plus – Le libraire passe très très rarement commande – il risque : Aux services d’office il ne risque RIEN – CQFD – C’est pas sorcier […]»
Louis-Ferdinand Céline, Lettres à Albert Paraz, 1947-1957, Nouvelle édition, p.420, ©Gallimard 2009.
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