«[…] J’ai reçu un livre récemment de J.-R. Bloch, un livre sur la guerre d’Espagne, orné d’une violente dédicace
"A Louis-Ferdinand Céline,
parce que là-bas on tue !"
Possible ! mais toujours est-il qu’on n’a pas tué, J.-R. Bloch ! Tant mieux ! Nom de Dieu ! Tant mieux ! S’ils ont respecté la vie et la liberté de J.-R. Bloch, bel et bien remonté d’Espagne sain et sauf ! documenté, gaillard, imprécateur, martial comme général Cherfils, interventionniste à tous cris ! plus ultra, plus passionné que jamais!… Veni, Vedi, Retournit, Donnit quelques conférences, fort applaudies, embrassit la Passionaria !… remontit dans bel avion, ronflit, remontit moral, revenit ! … C’est une drôle de guerre quand même la guerre d’Espagne !… On y entre, on en sort comme dans un moulin… Les vraies guerres sont celles dont on ne sort pas… Déjà, les "délégations parlementaires" au front ? déjà ? déjà les petites casquettes "poincarillées" ? déjà ?… Petits jouisseurs, petits sadiques d’événements, frémissants de vivre à fond "les heures extraordinaires" d’un monde en catastrophe… Mais en artistes bien préparés, spectateurs, ne confondons pas. Tout pour le vago-tonique ! … et rien dans la culotte ! … La race des pousse-au-crime est toujours semblable à elle-même, "va-t-en-guerre" bourgeois, "pousse-au-crime" communiste, du kif absolument ! comme fiente, identique ! Apôtres et stratèges de la tripe d’autrui… Il s’agit d’éprouver d’inédites sensations, rien de plus, rien de moins… "mieux-que-cocaïne". […]»
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