dimanche 26 avril 2020

Erotisme Littéraire... #2

ou le plaisir de lire...

Orgasme à la lecture du livre "Le naufragé" de Thomas Bernhard

Source

(filmmaker Clayton Cubitt)

4 commentaires:

  1. Dimanche et Fette

    Il faut apprendre à respirer charmante demoiselle pour ne pas exécuter ainsi notre si charitable Thomas Bernhard.

    Truc d'urgentiste :
    Respirez à fond et comptez jusqu'à trente (sans, bien sûr, reprendre sa respiration).
    Sinon demandez à votre animal de compagnie d'appeler un Samu.

    Maintenant respirez une nouvelle fois à fond et tentez de lire cette brève citation,
    d'un seul trait et en respectant le sens du texte et ses virgules :

    Les malades ne comprennent pas les bien-portants, tout comme, inversement, les bien-portants ne comprennent pas les malades, et ce conflit est très souvent un conflit mortel, que le malade, en fin de compte, n'est pas de taille à affronter, mais, bien entendu, pas davantage le bien-portant, qu'un tel conflit, souvent, rend malade.
    Thomas Bernhard, Le neveu de Wittgenstein



    Bravo ! Vous n'avez toujours pas crier au Samu ?
    Alors continuons, toujours sans respirer, et en respectant, et virgules, et parenthèses.
    Aussi respirez bien à fond, il en va de votre survie :

    ... ce qui caractérise ce genre d'êtres, qui sont d'abord un peu fous et qu'on finit par dire complètement aliénés, c'est qu'ils jettent de plus en plus, et sans relâche, les trésors de leur esprit par la fenêtre (de leur tête), et que, simultanément, dans leur tête, les trésors se multiplient aussi vite qu'ils les jettent par la fenêtre (de leur tête). Ils jettent de plus en plus de trésors - dans leur tête il y en a de plus en plus, et, forcément, de plus en plus menaçants, et pour finir, en jetant ainsi les trésors de leur esprit par la fenêtre (de leur tête), ils ne peuvent plus soutenir la cadence, et leur tête ne peut plus contenir tous les trésors qui ne cessent de se multiplier dans leur tête, et qui s'accumulent dans cette tête, et cette tête finit par éclater.
    Thomas Bernhard, Le neveu de Wittgenstein

    Vous n'avez toujours pas développé d'œdème pulmonaire voir cérébral,
    ni eu recours à un voluptueux bouche-à-bouche ?
    alors, s'il vous plait, effacez cette malheureuse vidéo
    et reprenez l'enregistrement, tout en respirant, et respectant les virgules et, bien sûr, le sens du texte,
    de votre originelle et non moins houleuse lecture : Le Naufragé !

    Merci de votre incompréhension,
    Les bibliophiles des sanatoriums reconnaissants.


    Rappel : Celui qui ne sait pas rire ne doit pas être pris au sérieux...

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    1. Putain! t'es en grande forme aujourd'hui !!! MDR :D
      Pourtant sa lecture avait bien commencé... :)

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  2. Cadeau :

    Un Homme qui dort
    et surtout une Femme qui respire
    et qui sait lire

    La belle Ludmila Mikaël
    narratrice du roman de Georges Perec
    réalisé par Bernard Queysanne

    Un confinement intérieur.
    Un hymne à la déshabitude.
    Paris quasi-désert.
    Visionnaire.

    https://www.youtube.com/watch?v=QsidOtG4fsA

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